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Killing Stalking n'est pas le premier manhwa dans sa catégorie que j'ai pu lire mais c'est en effet le premier qui se rapproche de l'horreur et contient une telle extrémité sur des sujets aussi sensibles et surtout de scènes glauques mais il en reste aussi très captivant. Voici mon avis point par point sur cette œuvre de Kooji.

L'histoire

Yoon Bum, un étudiant sévèrement blessé sur le plan émotionnel qui se retrouve pris au piège par le garçon qui fait battre son cœur, Oh Sangwoo. Il se fait casser les jambes et est séquestré contre son gré.

- Lire synopsis -

Tiré tout droit d'un film d'épouvante, le fil scénaristique que suit la BD est original. On passe d'une histoire tout à fait ordinaire à quelque chose de beaucoup plus sombre et glauque en quelques secondes et j'ai beaucoup aimé ce changement. La BD ne nous immisce pas comme un anime le ferait mais elle reste terrifiante et très captivante. Dans le même style que Warehouse pour la storyline du captif/ravisseur et un yaoi, Killing Stalking est une de mes œuvres "mangasquesque" préférées. À conseillé à n'importe qui apprécie l'horreur.

Oh Sangwoo et Yoon Bum

Les deux se complètent et c'est un fait. Yoon et Sangwoo n'ont connu qu'une seule chose dans leurs courtes vies : la violence. Il n'est pas explicitement mentionner que c'est le cas mais tout porte à croire que Yoon serait atteint du syndrome de Stockholm, un syndrome qui pousse un otage à défendre son kidnappeur ou à s'attacher à lui. Comme Yoon avec Sangwoo. Si ce dernier laissait la porte grande ouverte, Yoon resterait. Pourquoi ? Avec toutes les horreurs qu'il lui fait subir, il devrait courir ? Victime de violences toute une vie, certaines personnes peuvent devenir dépendante de ces comportements surtout s’ils sont la seule forme d'attention qu'ils reçoivent de leurs figures parentales, Yoon avec son oncle par exemple. Et puis Sangwoo.

Kudos à Koogi d'avoir su marquer la barrière pour la potentielle romanisation de cette relation tordue qu'entretiennent ces deux personnages (même si cela n'empêche pas certains de les ship ensemble, bonjour à vous par ailleurs). Il est impossible de considérer leur relation comme amoureuse. Il est vrai que Yoon à des sentiments pour Sangwoo et au fil des chapitres, ce dernier aussi. Son amour, cependant, se traduit par une affection presque maternelle à l'égard de Bum contrairement à ses sentiments amoureux.

Oh Sangwoo est fou. On ne peut pas le denier. Il est cependant important de mentionner que Yoon Bum est un stalker borderline. Rien ne dit qu'il ne serait-pas capable de tuer ou de kidnapper comme le fait son bourreau si l'envie lui prenait. Et c'est une suspicion qui demeure, Bum va t'il tourner comme Sangwoo ou garder cette personnalité d'enfant brisé innocent ?

Je ne peux pas dire que je me suis spécialement attaché ou que j'ai apprécié tel ou tel personnage plus que l'autre. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Yoon Bum et ce qu'il vit, ce n'est pas facile de rester neutre face à un nombre de scènes violentes et touchantes aussi conséquent. Le suspense est réel à chaque case et l'angoisse est présente quand Sangwoo débarque sur l'écran.

En attendant impatiemment l'arrivée de la BD sur papier, les graphismes restent très réussis et esthétiquement plaisant. Le détail dans le dessin est intéressant et rend la lecture agréable. C'est un changement (pour le moins positif) lorsqu'on est habitués aux mangas papier monochrome avec un style de dessin commun. Ceci conclut donc mon avis sur Killing Stalking de Koogi. J'espère qu'il vous aura donné envie de le découvrir à votre tour, n'hésitez pas à laisser vos avis dans les commentaires !